Another Day

"J'avais déjà vu ce groupe en 2008 lors d'un concert commun, sans que ça me marque plus que ça... Quelle surprise en écoutant ce nouveau 6 titres! Il faut dire qu'avec le temps, le groupe à subi quelques petits changements et a sacrément évolué! Se tournant désormais vers un punk/hardcore lourd influencé par des groupes comme From Ashes Rise, Tragedy... Tout ce que j'écoute en ce moment. Il y a pas mal de parties instrumentales, la voix (parfois grave mais souvent aigue) est bien criarde! La seule chose que je reprocherais au groupe est d'avoir souvent dépassé les 5 minutes, ce que je trouve souvent long pour un morceau... L'objet réalisé main et sérigraphié est de toute beauté. Un énième groupe à suivre!"

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Punkfiction

"En déballant de son enveloppe le joli CD sérigraphié, on s’aperçoit vite que tout cela fleure bon le DIY (les petites traces de colle "personnalisées" sur le boitier, en guise de preuve pour les sceptiques). Je glisse le disque dans mon lecteur, et ça commence plutôt calmement. C’est lourd, avec plein de guitares harmoniques, on pense à pas mal de groupes de Portland (From Ashes Rise) mais pas trop non plus, le groupe mélangeant avec goût les parties lentes instrumentales et celles plus rapides accompagnées d’un chant puissant. Forcément, j’attends de voir la suite me demandant toutefois, un peu dubitatif, si l’ensemble du disque sera instrumental (les morceaux n’ayant en guise de nom que des chiffres comme chez les cramés de Karma To Burn)... Et badaboum une voix débarque d’un coup, et quelle voix ! Aigue et criée, couplée à un organe plus grave par moment, les deux se marient plutôt bien, tout comme de temps en temps l’alternance du chant en anglais et français, d’ailleurs. Les morceaux sont tous plutôt longs (il n’y en a malheureusement que 6), et assez copieux dans leurs structures, le groupe y a également placé quelques samples bien sympathiques. Côté textes, on n’est pas en reste, plutôt sombres et axés sur la personnalité, la volonté, le libre arbitre ("no god, no master, just fatality"). Rien de très révolutionnaire pour le genre quoi... Si le groupe n’invente rien avec cet EP aux influences bien reconnaissables, il prouve que la France est décidément dotée de formations capables de rivaliser avec les meilleures, y compris parmi ses jeunes pousses. C’est déjà pas mal."

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Perte et Fracas

"Direction Besançon et direction le hardcore écrasant de Tragedy et Aside From A Day, autre groupe de Besançon. On a donc là de la densité au centimètre carré, du lourd qui vous rentre la nuque bien entre les épaules, tout en vous secouant consciencieusement la tête d'arrière en avant. Je dois dire que ce n'est pas mon pain quotidien et même de la semaine, que ça ne débite plus grand-chose de neuf dans le style depuis une décennie mais ce qui empêche Brain Wash de s'embourber plus profond, c'est une conviction irréprochable. Six titres en auto-production totale atteignant presque la demi-heure de bétonnage, à l'épaisseur impénétrable, ne connaissant qu'une seule vitesse, celle qui vous envoie droit contre le mur et des coups de basse monstrueux au cas où ils vous resteraient encore un petit souffle de vie. C'est noir et désespéré avec à l'intérieur du beau digipack sérigraphié, des paroles clichés sur le mal-être que j'aurais mieux fait de ne pas lire, en se contentant d'entendre les aboiements systématiques qui sont là aussi, un autre maladie du genre. Heureusement, la musique se porte bien par elle-même, le chant sait se faire discret, voir remplacé par des samples. Brain Wash arrive également à amener quelques contrastes dans sa violence, des ralentissements salvateurs, des éclaircissements sur des passages mélodiques, des arpèges clinquants et un morceau incongru, le IV, court instrumental au jeu de guitares douteux. Pour le reste, ça frappe fort, précis, ça enchaine les breaks sans coup férir, les accélérations assèchent le bitume. Ca manque aussi cruellement de surprise, de prise de risque et d'accidents naturels mais pour un premier essai, Brain Wash étale une carte de visite qui ne demande qu'à s'étoffer."

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Metalorgie

"Un joli petit écrin sérigraphié pour commencer avec, à l'intérieur, une phrase, pire, le constat de notre entière soumission, emprunté à Propagandhi : "this is paradise. Beyond the distant hands of the world. Here we all think we don’t belong but still bow our heads to our Emperors ("Life Is Disconnect")". Ce sera le seul et unique message. Les bisontins ne sont pas très loquaces, ni dans le lay-out totalement épuré de textes, ni dans les chansons aux titres en chiffre romain. Minimaliste. On s'en contentera. Un hardcore aux forts accents de Modern Life Is War pour commencer la course effrénée ("I"), simple mais efficace comportant des breaks mélodiques inspirés, derrière lequel s'égosille un chant en français qui ne demande qu'à exister. La prod est assez propre, faisant la part belle aux grands moments de puissance mais également assez fine pour souligner les parties plus aériennes assez nombreuses, notamment lorsque le genre dérive vers des accents plus postcore notamment sur "III" et "V" et surtout sur "VI" qui constitue l'apothéose du skeud. Finalement un amalgame intéressant, sans qu'aucune influence vienne submerger l'autre, un équilibre presque parfait contribuant à donner à l'ensemble une touche assez personnelle, dont le seul bémol réside peut-être dans la précision (artificielle ?) qui freine un peu le côté instinctif et intense de la chose. Rien de rédhibitoire donc."

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